Traitement de l’édentation totale

Il s’agit du traitement de base de l’implantologie. Lorsque le Prof. Brånemark, au début des année 60, a pensé aux applications de sa découverte: l’ostéointégration soudure entre un os vivant et un métal, le titane. Il a pensé au traitement des patients porteurs de prothèses totales.
Le port de prothèses amovibles accélère la résorption osseuse et ces prothèses, au bout d’un certain temps ne s’ajustent plus, rendant mastication et phonation difficiles. On peut qualifier ces patients d’invalides buccaux. Six implants au maxillaire, cinq implants à la mandibule suffisent généralement pour supporter une prothèse fixe ostéoancrée.
Cette prothèse se compose d’une armature en or ou en titane surmontée de dents en résine composite. Elle est fixée (vissée) sur les implants. Il n’y a donc plus de pression sur les muqueuses, donc pas de douleurs à la mastication. La stabilité de la prothèse permet ainsi de retrouver une fonction normale.
Le nombre d’implants varie selon la quantité et la qualité osseuse, les forces occlusales et le concept de prothétique (céramique ou résine).
Ainsi, pour un patient désireux d’avoir une prothèse fixe en céramique sur un maxillaire avec une qualité et quantité d’os limitées huit implants seront nécéssaires. Dans d’autres cas, os favorable, pressions occlusales limitées quatre implants suffiront.
C’est donc au praticien de déterminer le type de prothèse, le nombre d’implants à mettre en place mais aussi la nécessité ou non d’un renforcement osseux. (greffe osseuse, élévation de sinus)
Ce type de traitement est en fait celui qui a fait l’objet du plus grand nombre de publications scientifiques en odontologie. Sa fiabilité est de nos jours totalement éprouvée.
Il est possible, dans certains cas de réduire le nombre d’implants à deux à la mandibule et de poser sur les implants des attachements (boutons pressions) permettant d’accroitre la stabilité de prothèses amovibles totales. Il en va de soi que le traitement de l’édentation totale à l’aide d’implants trouve sa quintessence dans la pose de prothèses fixées au maxillaire ou à la mandibule.
Le premier patient traité par le Prof. Brånemark par cette méthode l’a été en 1965 et a conservé ses implants en place plus de 40 ans.

Ce type de traitement peut durer plusieurs décennies lorsque les conditions sont requises.

1988 – Patiente de 46 ans totalement édentée. On peut noter une déformation du visage au niveau de l’étage inférieur consécutive à la perte des dents et de leur support osseux.
1988 – Radiographie pré opératoire
1988 – Radiographie post opératoire 5 implants à la mandibule et 6 au maxillaire ont permis de traiter cette patiente et de lui poser des prothèses fixes ostéoancrées
Vue clinique des piliers prothétiques sur lesquels seront visées les prothèses
Prothèses en place
A noter la fausse gencive renduenécessaire par la perte de substance osseuse
Vue clinique des piliers prothétiques sur lesquels seront visées les prothèses
La patiente retrouve fonction confort et esthétique grâce à ces prothèses ostéoancrées
1989
1999 – A noter le support de lèvres retrouvé
1992
2009
2009
2009